Gabon : Agitation à la prison centrale de Libreville

LIBREVILLE (Equateur) – Les choses ont failli tourner au vinaigre jeudi 25 novembre dernier à la Maison d’arrêt de Libreville, entre les détenues et l’Administration pénitentiaire. Remontées contre la violation de leurs droits, les prisonnières de la MAF ont tenu à le faire savoir.

 

 

L’information a été divulguée par l’ONG SOS Prisonnier du Gabon, informée sans nul doute par les détenues, qui digèrent mal la violation de leurs droits par l’Administration pénitentiaire. En effet, selon notre confrère de Gabonreview, les deux quartiers de la maison d’arrêt des femmes (MAF) de la prison centrale de Libreville, ont initié jeudi 25 novembre dernier, une grève de la faim en guise de protestation.

 

« Elles ont décidé de ne pas sortir de leur bloc pour remplir leurs obligations, notamment au service social et à la cuisine. Elles souhaitent discuter de vives voix avec la Garde des Sceaux pour lui brosser le tableau de souffrances qu’elles subissent au quotidien », rapporte ce média gabonais.

 

 

Une information soutenue par l’ONG SOS Prisonnier Gabon, qui explique « Mercredi, l’Administration pénitentiaire est descendue au niveau de la cuisine des femmes. Au cours de cette visite inopinée, le directeur de la prison centrale a constaté qu’il y avait un nombre élevé de femmes à la cuisine en train de préparer, ce qui n’est pas normal selon lui. Or, selon les prisonnières, les deux quartiers de femmes comptent plus de 100 détenues et parmi elles, certaines sont malades (VIH, Tuberculose, etc). Cela nécessite une alimentation spécifique et différente des autres détenues. Par conséquent, le nombre restreint de femmes imposées par l’administration pour faire la cuisine n’est pas une bonne norme, selon ces détenues qui ont alors commencé leur mouvement d’humeur ».

 

 

Nonobstant ce fait, on apprend également de notre confrère, que les femmes prisonnières affirment être au quotidien, victimes de violence de toute sorte. « Elles disent qu’elles sont maltraitées, leurs droits sont violés régulièrement. Et depuis un moment, à chaque descente de l’administration pénitentiaire à la MAF, on les menace, les accusant de donner des informations à SOS Prisonniers», apprend-on.

 

 

Mais d’après une source proche du milieu carcéral, l’ONG SOS Prisonnier Gabon aurait exagéré dans la diffusion de cette information. Selon notre source qui a requis l’anonymat, il s’agit plutôt d’une incompréhension entre les détenus et les gardiennes de prison.

 

 

Dans tous les cas, il n’y a pas de fumée sans feu. Cette situation devrait donc interpeller le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas. Car si les revendications des détenues sont fondées, une attention particulière s’impose pour éviter d’autres mouvements d’humeur comme ceux de janvier 2009 et octobre 2013. Les gabonais s’en souviennent encore !

 

 

 

James RHANDAL

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