Gabon : Les femmes sénateurs et députées disent NON aux violences dans les parlements
LIBREVILLE (Equateur) – La journée internationale des droits humains a été célébrée vendredi 10 décembre dernier. Une occasion pour les femmes sénateurs et députées du Gabon, de dénoncer à travers l’étude de l’Union interparlementaire (UIP), UIP), les différentes formes de violences dont elles sont victimes dans les parlements.
Profitant de la célébration de la journée internationale des droits humains, les femmes parlementaires se sont retrouvées vendredi 10 décembre dernier au Palais Léon Mba, pour dénoncer les violences à l’égard des femmes en général, et des femmes parlementaires en particulier, à travers l’exposé de l’étude régionale 2020 réalisée par l’Union interparlementaire (UIP).
C’est le 3e Vice-président de l’Assemblée nationale, Lucienne Ogouwalanga, qui a présidé cette rencontre en lieu et place du président de l’institution, Faustin Boukoubi empêché. Était également présente pour le compte du Sénat, la présidente du Réseau nationale des femmes sénateurs du Gabon, Marie-Julie Biloghe.
Dans son discours de circonstance, le 3e Vice-président de l’assemblée nationale, Lucienne Ogouwalanga a rappelé, que le Gabon a déjà entrepris plusieurs actions contre les violences à l’égard des femmes, notamment la révision de la Constitution en 2018 et qui intègre désormais le principe de parité, la loi 10/2007 portant sur le harcèlement en milieu professionnel, et la loi 6/2021 portant élimination des violences faites aux femmes.
Aussi, face à l’importance de la femme, qui représente plus de la moitié de la population mondiale, et qui est un pilier essentiel pour garantir la stabilité, la sécurité et la pérennité de la société, » (…) Nous devons nous impliquer dans cette lutte contre les violences faites aux femmes », a-t-elle insisté.
Pour sa part, la présidente du Réseau nationale des femmes sénateurs du Gabon, Marie-Julie Biloghe, a invité les parlementaires à s’appuyer sur les résultats de l’étude de l’UIP » pour élaborer des textes visant à promouvoir non seulement l’égalité homme/femme, mais aussi sur les formes de violences à l’égard des femmes dans notre pays « , a-t-elle proposé.
La vénérable Marie-Julie Biloghe a encouragé les plus hautes autorités du Gabon, à faire appliquer les textes adoptés pour la lutte contre les violences faites aux femmes.
Peu après, l’honorable Angélique Ngoma, présidente de la commission santé, éducation et culture de l’Assemblée nationale, a présenté à l’assistance, l’étude régionale réalisée en 2020 par l’Union interparlementaire (UIP), qui révèle que les femmes parlementaires sont également victimes de violences de tous genres dans leurs milieux professionnels.
Selon Angélique Ngoma, l’étude régionale réalisée par l’UIP sur un échantillon de 224 femmes (137 parlementaires et 87 personnels parlementaires), a permis de comprendre l’ampleur des violences que subissent les femmes sénateurs, députées et celles travaillant dans les parlements, souvent condamnées à garder le silence par crainte des représailles.
Et d’après cette étude, ces violences dans les parlements sont d’ordre psychologique, physique, sexiste, économique etc. Malheureusement, elles ont pour auteurs, leurs collègues députés et sénateurs.
Ces violences à l’égard des femmes et des jeunes filles en général, déplore l’honorable Ngoma, constituent des violations des droits humains les plus persistantes et dévastatrices.
James RHANDAL