Gabon : La Coalition des syndicats de la CNSS met en garde la Direction générale de l’entreprise
LIBREVILLE (Equateur) – Alors que le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Patrick Ossi Okori, refusait récemment de discuter avec les organisations syndicales de l’entreprise, sous prétexte qu’elles seraient illégales, grande a été la surprise des travailleurs, d’apprendre par les médias, qu’il a rencontré trois membres du Sypross, un syndicat qui est en proie à des troubles internes et dont le bureau exécutif actuel est irrégulier depuis juin 2021. La Coalition de l’unité syndicale de la CNSS qui dénonce cette forfaiture, met en garde la Direction générale contre les conséquences qui pourraient découler d’une telle attitude.
« Nous avons appris par les médias, que la Direction générale, dans la contradiction de sa note d’information n° 0307 /CNSS/DG-POO /22, relative à la vie syndicale au sein de la CNSS, a organisé une rencontre avec un groupuscule minoritaire d’une organisation syndicale en proie à des troubles internes », s’étonne la Coalition de l’unité syndicale de la CNSS.
Au cours de cette rencontre, apprend-on, le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Patrick Ossi Okori a évoqué devant les médias, la représentativité du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross). Des allégations qui frisent le ridicule pour la Coalition des syndicats de la CNSS, au regard des troubles internes au sein du Sypross et du caractère illégal du bureau exécutif actuel dont le mandat a pris fin depuis juin 2021.
Comment le DG de la CNSS peut-il se contredire aussi grossièrement, s’interrogent les travailleurs ? En effet, ce n’est un secret pour personne, que le bureau actuel du Sypross est illégal depuis le mois de juin 2021. Mieux, cette organisation syndicale est en proie à des troubles internes, qui a occasionné le retrait de huit membres du bureau exécutif, qui dénoncent d’ailleurs, la rencontre de trois des leurs avec le DG de la CNSS.
« Faire allusion à une institution des délégués du personnel échus depuis juin 2021, au bénéfice de 3 membres sur 11 du bureau exécutif d’un syndicat en proie à la division suite à l’ingérence de l’employeur, est une fourberie qui ne passera plus. Une telle posture de l’employeur, ne favorise pas un dialogue social, démocratique, transparent et apaisé », martèle la Coalition.
Ainsi donc, soutient la Coalition de l’unité syndicale de la CNSS, Patrick Ossi Okori s’est autorisé une fois encore, « à faire une interprétation qui lui sied, pour se soustraire à la volonté démocratique de la majorité des travailleurs, notamment la coalition de l’unité syndicale de la CNSS », déplore-t-elle, tout en rappelant à ce dernier, que « la représentativité syndicale est évoquée uniquement, dans le cadre de la négociation et la conclusion des accords collectifs avec l’employeur ou ses représentants. Un classement acquis, en fonction du nombre de délégués du personnel élus ».
Autrement dit, le DG de la CNSS aurait dû recevoir toutes les autres organisations syndicales. Et dans l’optique d’une paix sociale durable au sein de l’entreprise, « il n’est point question, d’exclure les autres organisations syndicales du processus du dialogue social, sous prétexte qu’elles sont moins représentatives, car le processus du dialogue social intègre l’ensemble des partenaires sociaux », indique la Coalition.
Levi NGOMA