Gabon/Pension retraite : La COSYNAP en tournée dans les administrations publiques dès le 11 mars prochain

LIBREVILLE (Equateur) – A la suite de la présentation par le Cabinet Finactu de l’étude qui lui a été demandée par le gouvernement à travers la Caisse de Pension et de Prestation Familiale (CPPF), relative à la réforme du régime des pensions retraite en République gabonaise, la Confédération syndicale des agents de l’administration publique, parapublique et privée (COSYNAP) effectuera une tournée d’explication dans les administrations publiques dès le vendredi 11 mars prochain.

 

Cette tournée dans les administrations publiques consistera à éclairer l’intelligence des travailleurs par rapport aux observations formulées par la COSYNAP sur l’étude du Cabinet Finactu relative à l’arrimage des pensions retraite au nouveau système de rémunération.

 

« En effet, conscient que plusieurs agents en activité et retraités ne comprennent pas grand-chose dans ce qui leur est présenté, le rôle d’un syndicat s’inscrit aussi dans la formation et l’éducation des adhérents et sympathisants », indique Joël Ondo Ella, président de la COSYNAP.

 

Au cours de cette tournée syndicale, la COSYNAP expliquera aux agents publics et aux retraités civils et militaires, pourquoi l’étude menée par le Cabinet Finactu n’est pas favorable aux actifs au regard du taux de cotisation (100% à 150%) jugé trop excessif pour les salaires des agents publics, si on doit établir une comparaison avec le coût de la vie au Gabon.

 

« Aussi, la COSYNAP estime-t-elle, que la retraite complémentaire ne peut pas être obligatoire dès lors que la législation fait déjà obligation aux salariés et employeurs de respecter la sécurité sociale et la protection sociale tout au long de la carrière professionnelle de l’agent. La retraite complémentaire, comme elle l’indique, vient compléter la retraite obligatoire de tout travailleur », rappelle le président de la COSYNAP.

 

Par ailleurs, poursuit-il, si le souci du gouvernement est d’offrir une meilleure pension à un agent une fois admis à la retraite, il faut également lui donner la possibilité de mieux vivre pendant qu’il travaille.

 

C’est pourquoi en s’adressant retraités civils et militaires, la COSYNAP leur demande d’exiger du Cabinet Finactu une simulation d’arrimage de pensions retraite au nouveau système de rémunération, afin de dissiper les inquiétudes des uns et des autres. « Cette simulation doit être aussi compréhensible et accessible pour chacun d’entre vous, afin de fonder les espoirs sur votre niveau de pension actuel et celle que Finactu a réalisé. Vous n’êtes pas des experts en sécurité sociale ou en protection sociale pour chercher à comprendre un vocabulaire qui ne vous est pas accessible », déclare Joël Ondo Ella.

 

S’agissant des agents publics en activité, M. Ondo Ella précise, que les observations de la COSYNAP ne visent que leur mieux être. « Vous devez comprendre combien on vous retirera dans vos salaires par rapport à l’étude du Cabinet Finactu, et quel est le bénéfice. Si les retraits sont considérables, il est fait obligation au gouvernement de négocier avec vous, car c’est votre salaire qui sera ponctionné et cela ne doit pas se faire de manière obligatoire. Chacun devra s’engager en fonction de ses charges, en fonction du coût de vie au Gabon et du niveau de salaire de chacun », estime-t-il.

 

Au gouvernement, Joël Ondo Ella rappelle, qu’il est un partenaire des organisations syndicales. A ce titre, leur mission commune doit consister à rechercher les solutions et possibilités, qui puissent offrir le mieux-être aux travailleurs et à toute la population.

 

« Pour cela, nous ne devons pas soumettre les travailleurs à la précarité sous prétexte d’un avenir d’un avenir meilleur. Il faut raison garder, toute la prudence sur l’indicateur du taux de cotisation, de l’âge de la retraite, de la retraite complémentaire obligatoire, etc. En effet, toute réforme doit d’abord et avant tout susciter une adhésion des acteurs visés, qui sont les agents publics en activité, ceux qui sont à la retraite, et même les postulants pour la Fonction publique », soutient le président de la COSYNAP.

 

En guise de conclusion, Joël Ondo Ella exhorte le gouvernement à ne pas se précipiter à acter les propositions du Cabinet Finactu. « Le bonheur des travailleurs ne doit pas se faire sous la ruse encore moins dans un contexte de bras de fer. Il faut donc que le gouvernement s’entoure de toute la prudence, car l’adoption ou la validation de l’étude proposée par le Cabinet Finactu reste très discutable pour le contexte du Gabon », conclut-il.

 

 

Levi NGOMA

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Abonnez-vous à notre Newsletter