Gabon/EEG : Augustin Bouengone veut reporter le synode national de fin et de renouvellement de mandat

LIBREVILLE (Equateur) – C’est ce qui ressort du Conseil national extraordinaire, qui s’est tenu mardi 22 mars dernier à la Mission Baraka de Libreville. Le président sortant de l’Eglise Evangélique du Gabon (EEG) prétexte que l’état actuel des finances ne permet pas l’organisation du synode dans les délais. Mais pour le Conseil national extraordinaire qui rejette cet argumentaire, il est hors de question de reporter, une commission ad’hoc sera mise en place mardi 29 mars prochain pour préparer les assisses.

Le président sortant de l’Eglise Evangélique du Gabon (EEG) Augustin Bouengone veut reporter la tenue du synode national de fin et de renouvellement de mandat. Il l’a clairement fait savoir mardi 22 mars dernier lors du Conseil national extraordinaire. Selon lui, l’état actuel des finances de l’Institution ne permet pas la tenue de cet évènement dans les délais prévus par les textes.

Pour le pasteur président Augustin Bouengone, il faudrait plus de 25 000 000 FCFA pour l’organisation dudit synode. Malheureusement, a-t-il expliqué, il manquerait actuellement plus de 16 000 000 FCFA. Ce qui suppose qu’il y aurait moins de 10 000 000 FCFA dans les caisses de l’Eglise. Une incongruité pour le Conseil national extraordinaire, qui s’interroge sur l’utilisation des finances engrangées par l’Institution durant le mandat du président sortant.

Soucieux du respect des textes de l’Eglise, le Conseil national extraordinaire a botté en touche le projet de report du synode proposé par le président Augustin Bouengone. Pour le Conseil, le synode aura bel et bien lieu au mois de juillet prochain. Pour ce faire, il mettra en place mardi 29 mars prochain à la Mission Baraka de Libreville, une commission ad’hoc qui sera chargée d’organiser les assisses du synode.

Opposé à cette idée, le président sortant de l’EEG a demandé à réfléchir avant de donner son accord. Mais d’après certaines indiscrétions, le projet de report du synode nourri par Augustin Bouengone, n’aurait rien avoir avec le manque de finances. L’homme dont la gestion est décriée par toute l’Eglise, veut s’immiscer en réalité dans l’organisation de l’élection du nouveau président de l’EEG qui revient à la région synodale du Woleu-Ntem, conformément au système rotatoire.

En effet, accusé d’avoir dilapidé les finances de l’Eglise pour ses intérêts personnels, Augustin Bouengone craint de perdre certains investissements. C’est pourquoi confie une source proche du Conseil national extraordinaire, il chercherait à imposer à l’Eglise un candidat qu’il a ouvertement présenté comme son successeur, et qui devrait en réalité protéger ses intérêts. Et la meilleure façon d’y arriver, précise notre source, c’est de contrôler de bout en bout l’organisation de cette élection.

C’est pourquoi informer, le Conseil national extraordinaire a décidé de mettre sur pied dès mardi prochain, une commission ad‘hoc dont le bureau sera chargé de préparer les assises du synode nationale de fin et de renouvellement de mandat. Et si d’aventure, apprend-on, le président sortant Augustin Bouengone s’y opposait, il pourrait être destitué de ses fonctions, ce qui serait une première à l’EEG.

Pour l’heure, tous les pasteurs et fidèles sont en prière, pour éviter que les vieux démons de la division se réveillent. Tous les regards sont désormais tournés vers le Conseil national extraordinaire qui se tiendra mardi 29 mars prochain. Que va-t-il se passer ? Augustin Boeungone, va-t-il se soumettre à la décision du Conseil ou va-t-il s’interposer et diviser l’Eglise ? On aura la réponse la semaine prochaine. Affaire à suivre !

James RHANDAL