Gabon : Jean Rémy Yama a été radié arbitrairement de la Fonction publique
LIBREVILLE (Equateur) – D’après les syndicalistes Marcel Libama et Pierre Mintsa qui ont animé un point de presse ce dimanche 27 mars, les dispositions réglementaires de la Fonction publique, notamment les lois 1/2005 et 8/91 relatives à la radiation d’un agent public des effectifs de la Fonction publique, n’ont pas été respectées.
Le syndicaliste Marcel Libama est formel. Le leader de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) Jean Rémy Yama, a été radié des effectifs de la Fonction publique arbitrairement. Les dispositions réglementaires relatives à la radiation d’un agent public n’ont pas été respectées.
En effet, explique-t-il, pour radier un agent public, il y a une procédure à respecter, qui passe notamment par des avertissements, des blâmes, des sanctions mineures et majeures, puis la tenue d’un conseil de discipline avant d’arriver à la sanction finale qu’est la radiation. Pour Marcel Libama, le président de DU n’a jamais reçu l’une des sanctions susmentionnées.
Selon certaines indiscrétions, Jean Rémy Yama aurait été radié pour abandon de poste depuis 6 ans. Des allégations rejetées par Marcel Libama, qui rappelle aux uns et aux autres, que le président de DU est professeur d’Université en poste à l’Université des sciences et techniques de Masuku dans le Haut-Ogooué. Et que lors des recensements des agents publics, il y a quelques années, son supérieur hiérarchique a clairement attesté, qu’il a toujours été à son poste. « La signature de son chef hiérarchique sur sa fiche de recensement le prouve », a indiqué Marcel Libama.
Pour sa part, le syndicaliste Pierre Mintsa a invité l’administration au respect scrupuleux des textes. Il a également mis en garde le gouvernement contre des actes qui sont de natures à porter atteintes au dialogue social tant recherché par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Aussi, face à ce qu’il qualifie d’injustice, Pierre Mintsa invite l’ensemble des leaders syndicaux et des agents publics, à se lever contre cette décision de radiation de Jean Rémy Yama. « Au regard de tout ce qui est fait, je voudrais interpeller tous les leaders syndicaux et agents publics, parce que ce qui arrive au président Yama aujourd’hui, arrivera demain à tous les leaders syndicaux que nous sommes », a-t-il martelé.
D’après certains syndicalistes que nous avons joints au téléphone et qui ont requis l’anonymat, il est évident que cette radiation de Jean Rémy Yama est plus politique qu’administrative. Et si elle est politique, c’est au gouvernement de se prononcer pour qu’elle soit levée.
Levi NGOMA