Gabon/Incident pétrolier : Il y aurait pollution de plus de 15 Km en linéaire
LIBREVILLE (Equateur) – La Direction générale de Perenco Oil & Gas Gabon a affirmé dans un communiqué, que la fuite de 50 000 m3 de pétrole au Terminal du Cap Lopez n’a occasionné aucune pollution. Des allégations fortement démenties par Georges Mpaga, président exécutif national du ROLBG, qui soutient dans un communiqué, qu’il y a pollution marine de plus de 15 km en linéaire, et que cette nappe de pétrole avec les mouvements, marins pourrait atteindre toute la côte de la province de l’Ogooué Maritime.
Selon Georges Mpaga, par manque de maîtrise des équipes de Perenco Oil & Gas Gabon, les opérations de pompage n’ont pas été immédiatement arrêtées. Ce qui de son point de vue, a eu pour conséquence, l’amplification de la fuite des merlons de soutènement et le débordement de plus 50 000 m3 de pétrole autour des installations du 1er Terminal pétrolier du Gabon, « générant ainsi un impact majeur et préjudiciable à la flore et à la faune marine dans les environs sur plus d’un rayon de 2km² », soutient-il.
Toujours d’après le président du ROLBG, on observerait déjà sur le champ, que la pollution est de plus de 15 km en linéaire et que cette nappe de pétrole avec les mouvements marins, pourrait atteindre toute la côte de la province de l’Ogooué Maritime du fait de la rétention rapide des grands courants marins dans cette pointe du Cap Lopez.
« Il est à noter des risques très élevés de pollution sur toute la façade maritime du Gabon et même au-delà du territoire gabonais, vers les pays côtiers du Congo voisin et de l’Angola donc particulièrement les pays du Golfe de Guinée, d’où un risque majeur de cette énième pollution de Perenco S.A à grande échelle et des conséquences dommageables sur les écosystèmes marins », indique Georges Mpaga.
Par ailleurs, M. Mpaga laisse entendre dans son communiqué, qu’il n’est pas surpris par cet incident occasionné par Perenco Oil & Gas Gabon, d’autant plus qu’il n’est pas le premier. A ce sujet, explique-t-il, « Cet accident intervient au moment où la compagnie Perenco qui administre désormais le terminal pétrolier de Port-Gentil, est poursuivie par le ROLBG devant le tribunal de Port-Gentil pour multiples crimes environnementaux consécutifs à son incompétence en matière d’exploitation pétrolière ».
Aussi, face à ce qu’il qualifie de crimes environnementaux, le président du ROLBG entend amplifier des actions judiciaires au Gabon et l’étranger, afin de faire aboutir la condamnation de Perenco Oil & Gas Gabon, et à même la cessation des activités de cette entreprise qui d’après lui, viole les lois gabonaises. Affaire à suivre !
Levi NGOMA