Gabon : Le CHU d’Owendo laisse mourir un patient grièvement blessé au couteau
LIBREVILLE (Equateur) – Il s’agit de l’adjudant de gendarmerie Dandy Vincent Ndjila, qui a été mortellement poignardé par sa concubine dans la nuit de mercredi 18 mai dernier, au cours d’une violente dispute avec cette dernière. Conduit d’urgence au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), les médecins de garde auraient refusé de prendre le défunt en charge sans le versement d’une caution, rapporte notre confrère de l’AGP.
L’adjudant de gendarmerie Dandy Vincent Ndjila est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi dernier aux portes du Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO). Grièvement blessé au couteau par sa concubine, le jeune officier aurait pu être sauvé, si le CHUO n’avait pas refusé de le prendre en charge. C’est du moins ce que pensent les proches du défunt.
En effet, transporté par un collègue et voisin au CHUO, la structure hospitalière publique n’a pas souhaité le prendre en charge bien que son pronostic vital était visiblement engagé, rapporte l’AGP, qui précise que les professionnels de santé trouvés sur place exigeaient le paiement d’une caution avant toute intervention.
L’adjudant de gendarmerie Dandy Vincent Ndjila a donc rendu l’âme sans avoir été secouru par les médecins de garde, qui se sont pourtant engagés dans cette noble profession pour sauver des vies et non pour les laisser mourir.
Si les informations rapportées par notre confrère sont avérées, on serait donc visiblement en présence d’une infraction pénale c’est-à-dire une non-assistance à personne en danger, qui condamne l’omission de prêter secours à une personne courant un danger.
Autrement dit, les parents du défunt devraient poursuivre pénalement, les médecins de garde ou le CHUO, pour non-assistance à personne en danger. La DGR qui a ouvert une enquête sur le décès de l’adjudant Dandy Vincent Ndjila, devrait également interpeller les médecins de garde. Affaire à suivre.
James RHANDAL