Gabon/16ème Conseil confédéral de la CSTG : Réaction du président confédéral suite à la situation de la CNSS

LIBREVILLE (Equateur) – La CSTG a tenu son 16ème Conseil confédéral samedi 25 juin dernier à Owendo. Une occasion pour le président confédéral de cette organisation syndicale, Aymard Kissengori, d’évoquer avec l’Agence de presse Equateur, certains sujets d’actualité notamment la situation de la CNSS.

 

Agence de Presse Equateur : L’actualité nationale a été marquée récemment sur le plan social, par la situation de la CNSS qui était au bord de la fermeture. Votre point de vue.

 

Président CSTG, Aymard Kissengori : Nous sommes tous préoccupés par la situation de la sécurité sociale au sein du pays. Le constat, nous l’avons tous fait autant dans les médias, qu’au cours des discussions avec des personnes. Il revient que la gouvernance de nos instances de sécurité sociale ou de protection sociale, reste à désirer. Mais il faut aller chercher beaucoup plus loin. Il faut commencer aussi par partager les responsabilités. Ces instances ont des conseils d’administration. Comment comprendre qu’une instance comme la CNSS qui a un conseil d’administration où les travailleurs sont représentés, que nous soyons surpris de ce qui se passe au sein de la CNSS?

 

Est-ce que la situation de la CNSS n’est pas un échec des syndicats que vous êtes, lorsqu’on sait qu’il y a des représentants des travailleurs, c’est-à-dire des syndicalistes au sein du Conseil d’administration ?  

Dans la recherche des responsabilités, on peut bien constater, que les travailleurs tout comme les employeurs, ont leur part de responsabilité, ainsi que le gouvernement qui désigne le directeur de cette structure.

 

Nous souhaitons revenir sur notre précédente question. La responsabilité des gouvernants est connue, ainsi que celle des employeurs. Mais qu’en est-il de la responsabilité des syndicats ?

Les syndicales sont des représentants des travailleurs. Elles siègent à un conseil d’administration. Vous devez être des lanceurs d’alertes. Nous n’avons pas une autre attitude que celle d’alerter. Car c’est à partir de l’alerte que les gens se mobilisent. Maintenant, il faut chercher à savoir pourquoi il n’y a pas eu d’alerte.

 

Est-ce que le problème ne serait pas au niveau de la représentativité ? Est-ce que cette situation ne justifie-t-elle pas l’organisation des élections professionnelles ?

J’en arrivais. Pourquoi il n’y a pas eu d’alerte, alors que vous siégez au conseil d’administration au nom des travailleurs ? Est-ce que vous siégez vraiment pour le travailleur ? Si vous siégez pour le travailleur, vous devez être là pour défendre le travailleur. Il est donc évident, que l’organisation des élections professionnelles s’impose, pour une réelle représentativité et défense des travailleurs.

 

 

Propos recueillis par LN

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