Gabon : Il déterre le crâne de son défunt père pour se protéger
LIBREVILLE (Equateur) – Il s’agit de Jean-Paul Ndjouba, un gabonais de 45 ans qui a été arrêté par les éléments de la gendarmerie, lundi 4 juillet dernier, en possession du crâne de son père mort en 1994. Une relique qu’il utilisait comme protection et objet de guérison.
C’est notre confrère de Gabonews qui a révélé ce fait divers rocambolesque. Jean-Paul Ndjouba, un gabonais de 45 ans et père de 9 enfants, a été arrêté dans la ville de Lambaréné (Moyen-Ogooué) lundi 4 juillet dernier, par les éléments de la Brigade de gendarmerie en possession d’un crâne humain.
Interrogé sur la découverte macabre, le quadragénaire est passé aux aveux. Il s’agirait du crâne de son père décédé en 1994, qu’il aurait déterré 3 ans plus tard, c’est-à-dire en 1997 pour s’offrir une protection. Récit des faits.
1994, la mort frappe le village Mimongo au sud du Gabon. L’un de ses valeureux fils, le père de Jean-Paul Ndjouba vient de quitter le monde des vivants. Le village est en larme, tandis que les préparatifs de l’ensevelissement du défunt s’organisent. La famille qui est inconsolable, commence à envisager leur quotidien sans la présence du patriarche.
Alors intervient l’enterrement dans un lieu plutôt retiré du village. Après les pourparlers, la vie reprend son cours normal, mais pas pour tout le monde. Car l’un des fils du défunt, notamment Jean-Paul Ndjouba envisage d’accaparer le crâne de son père.
Il faut dire qu’au sud du Gabon et dans d’autres parties du pays, cette pratique est courante. Effectivement, dans certaines ethnies, on considère que le contact avec le crâne d’un défunt permet d’entrer spirituellement en contact avec les morts, éviter la colère des esprits, la maladie, l’infertilité, et même la mort.
Ainsi donc, celui qui possède le crâne d’un mort, est convaincu de détenir un certain pouvoir. Et c’est sûrement pour cette raison que Jean-Paul Ndjouba n’a pas hésité à se lancer dans cette aventure. Mais comment y arriver ? L’homme s’est proposé d’attendre 3 ans, c’est-à-dire en 1997 pour passer à l’acte. En effet, 3 ans, c’est le temps nécessaire qu’il faut au corps humain (non traité) pour se décomposer complètement et devenir un squelette.
Une fois la période arrivée, Jean-Paul Ndjouba se rend nuitamment sur la tombe de son père. Muni du matériel adéquat, l’homme commence à piocher et peler, jusqu’au moment où il se retrouve face à ce qui reste de la dépouille de son père. Il retire le crâne, avant de refermer la tombe.
Satisfait de sa prouesse, il rentre à la maison, convaincu d’une protection assurée pour lui et sa famille. Malheureusement, le lundi 4 juillet dernier, il est arrêté par les éléments de la Brigade de gendarmerie de Lambaréné (Moyen-Ogooué) en possession du fameux crâne qui pourtant était censé le protéger.
Jaulene LEMBEME