Gabon/Vie chère : Ali Bongo Ondimba rassure…

LIBREVILLE (Equateur) – Les prix des denrées alimentaires, notamment des produits de première nécessité ne cessent d’augmenter au Gabon sans aucune réaction du gouvernement. Selon le président de la République, Ali Bongo Ondimba, plusieurs milliards de francs CFA ont été injectés pour freiner la hausse des prix et réduire le coût de la vie. Des efforts que les populations peinent à ressentir.

 

Dans son discours à la nation du mardi 16 août dernier à l’occasion du 62e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a affirmé que des milliards de francs CFA avaient été injectés pour freiner la hausse des prix des denrées alimentaires, afin de réduire le coût de la vie.

 

« Au-delà de l’emploi, de l’éducation et de la santé, vous avez, je le sais, mes chers compatriotes, bien d’autres préoccupations. La vie chère en fait partie. En ce domaine également, nous n’avons pas ménagé nos efforts. Ces derniers mois, face à une inflation galopante au niveau mondial, une série de mesures ont été prises au Gabon afin de freiner la hausse des prix et réduire le coût de la vie. Pour vous soutenir, l’État a injecté plus de 83 milliards de francs CFA », a déclaré le chef de l’État.

 

Malheureusement, les faits semblent dire le contraire. Il suffit de sillonner les différents commerces du pays, pour s’apercevoir que les prix des aliments, notamment des produits de première nécessité, ont fortement augmenté au nez et à la barbe du gouvernement.

 

A titre d’exemple, l’huile qui est produite au Gabon est passée de 1 200 FCFA à 1 500 FCFA. Le paquet de sucre est désormais à 1 000 FCFA. La boîte de lait concentré de 650 FCFA coûte dorénavant 800 FCFA. Le kilo de poulet de 1 200 FCFA coûte 1 800 FCFA etc. Les exemples sont légion, et ce n’est pas la DGCC qui dira le contraire.

 

Où sont donc passés ces milliards de francs CFA dont parle le chef de l’État ? Auraient-ils été aussi détournés ? Pourquoi les prix ne cessent d’augmenter, alors qu’il y a de l’argent qui a été injecté pour les bloquer ? Des interrogations, qui devraient interpeller le ministre de l’Économie. Pour l’heure, face à certaines dérives, le chef de l’État confie avoir instruit le gouvernement, pour que le contrôle des prix soit fortement renforcé « afin que les efforts consentis par l’État vous bénéficient pleinement et ne profitent pas à quelques spéculateurs », a-t-il dit.

 

Cependant, pour aider les ménages les plus modestes, Ali Bongo Ondimba a décidé, malgré la fin des mesures liées à la pandémie de Covid-19, « que le transport gratuit sera renouvelé et même renforcé dans l’année qui vient. Pour les gabonais les moins favorisés, cela représente une économie non-négligeable, et donc un gain de pouvoir d’achat important », a-t-il souligné.

 

Espérons qu’après ce discours du chef de l’État, les prix des denrées alimentaires baisseront, notamment ceux de première nécessité. Espérons également que la DGCC et les autres administrations de contrôle des prix descendront sur le terrain pour traquer les commerçants véreux et récalcitrants, afin que les populations puissent bénéficier pleinement des efforts consentis par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour lutter contre la vie chère au Gabon.

 

 

James RHANDAL

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