Gabon : Dieudonné Minlama Mintogo invite le président gabonais, à prendre des mesures fortes pour éradiquer la corruption
LIBREVILLE (Equateur) – Dans son discours de fin d’année à la nation gabonaise, le président du Parti politique Ensemble Pour la République (EPR) et candidat à la présidentielle de 2016, encourage le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, à tout mettre en œuvre pour éradiquer entre autres, la corruption endémique, qui d’après lui, serait l’un des freins du développement du Gabon et de l’épanouissement des populations. Lecture.
Mesdames et Messieurs,
Gabonaises, Gabonais,
Mes chers compatriotes,
Année du retour progressif à la vie normale dans notre pays après la pénible période dominée par la pandémie à Covid-19, 2022 s’apprête à nous quitter à jamais pour céder sa place au nouvel an 2023.
Puisse cette nouvelle année être pour nous tous, mais surtout pour chacune et chacun d’entre vous, bien meilleure et plus prospère que toutes celles qui l’ont précédée.
Ce vœu ardent, que je formule avec foi et sincérité à votre endroit, ainsi qu’à celui de toutes les personnes qui vous sont chères, concerne évidemment tous les domaines de la vie.
Mes chers compatriotes,
Les retentissants scandales financiers que la presse n’a eu de cesse de révéler, la corruption endémique dont souffrent encore notre administration et certaines de nos institutions, les éléphants blancs relevés ici et là sur l’ensemble du territoire national, ainsi que les autres dysfonctionnements qui empêchent de manière pernicieuse notre progrès collectif, sont des réalités qui doivent être combattues avec la plus extrême fermeté par les autorités compétentes.
Pour ce faire, il serait impérieux que le Président de République prenne des mesures fortes visant à éradiquer de fond en comble les pratiques ici indexées, de même qu’à mettre hors d’état de nuire les acteurs, auteurs et complices de ces déviances.
Parmi ces mesures envisagées, la tenue d’un audit général, aussi bien en interne qu’en externe, sur la gouvernance publique.
Dans ce sillage, un accent particulier pourrait être mis sur l’ensemble des différents projets publics, notamment ceux à l’arrêt ou inachevés. Devant être parcimonieusement menées avec professionnalisme et transparence, les vérifications à opérer permettront de faire toute la lumière sur les pesanteurs constatées et qui n’ont que trop durer.
Dans cette bataille, toutes les responsabilités devront être identifiées et établies.
C’est l’occasion pour moi de féliciter les différentes Task Force qui ont travaillé sur la dette de notre pays et qui ont permis d’économiser plusieurs centaine de milliards de francs CFA.
Par ailleurs, l’Etat ne saurait être sourd ou aveugle devant la série actuelle de catastrophes naturelles qui affectent nos routes, et même le trafic ferroviaire aujourd’hui suspendu jusqu’à nouvel ordre.
Ces différents incidents ou accidents nous interpellent sur l’urgence de définir un véritable plan Marshall dans le domaine des infrastructures de transport.
Outre le transport terrestre et ferroviaire, le temps et les circonstances nous obligent à doter notre pays d’une nouvelle compagnie de transport aérienne.
Je demande au Président de la République d’intégrer ce projet très rapidement dans le programme de développement des politiques de partenariats public-privé.
Par ailleurs, comme vous le savez tous, le Président de la République a renforcé notre politique de protection de l’environnement.
Le leadership de notre pays dans ce domaine est reconnu de tous et par tous. Toutefois, au regard, des sacrifices consentis, les retombées, à la hauteur de nos engagements, tardent à venir.
A ce sujet, Il me parait désormais impératif d’œuvrer pour faire de notre politique environnementale un pilier essentiel de notre développement économique et social.
C’est dans ce cadre que j’appelle le Gouvernement, la Communauté Internationale et tous les acteurs de la conservation à prendre des mesures urgentes, efficaces et durables face à la problématique du conflit Homme- faune dont l’ampleur inquiète très sérieusement nos populations.
Mesdames et Messieurs,
Mes Chers Compatriotes,
Dans le cadre de cette adresse, qui est certes traditionnellement réservée à la célébration et non aux complaintes, je ne peux toutefois manquer à mon impérieux devoir de nous demander d’avoir une pensée émue pour l’ensemble de nos compatriotes ayant perdu la vie durant cette année 2022.
Dans ce devoir humain, républicain et patriotique de mémoire, je pense particulièrement à tous celles et ceux qui ont malheureusement péri dans des circonstances dramatiques liées à des intempéries et autres sinistres naturels.
Ces cas précis appellent de tous une grande mobilisation civique et citoyenne, afin que ne surviennent plus jamais, ou autant que possible, des drames mortels d’une telle gravité.
Mes chers compatriotes,
Comme vous le savez, l’année 2023 est aussi celle d’un rendez-vous électoral majeur pour le pays et son avenir.
Plus de vingt ans après le retour de notre pays au multipartisme, notre processus démocratique doit désormais refléter la maturité et l’expérience salutaire que nous avons pu atteindre et capitaliser à ce jour.
Ensemble, travaillons pour faire de cette élection une compétition saine, juste et crédible. Nous devons, tous, garder à l’esprit que nous ne disposons pas de patrie de rechange ailleurs.
Le Gabon est notre bien commun, nous devons le préserver jalousement pour le transmettre en meilleur état aux générations futures. Nos différences doivent cesser de prévaloir sur nos intérêts communs et sur nos convergences essentielles.
Mesdames et Messieurs,
Mes Chers Compatriotes,
Alors que l’an 2022 s’apprête à rejoindre le cimetière éternel du temps qui passe et ne revient jamais, que chacune et chacun d’entre vous reçoivent mes vœux de bonheur, de santé et de prospérité multiforme.
Bonne et heureuse année 2023 à tous, dans la Paix et l’Unité au sein de vos familles respectives.
Que Dieu bénisse le Gabon et son Peuple.
Je vous remercie.