Gabon : L’UCST de la CEMAC interpelle les gouvernants, les patronats et les syndicats d’Afrique centrale
LIBREVILLE (Equateur) – L’Union des confédérations syndicales des travailleurs de la CEMAC (UCST-CEMAC) a organisé dans la capitale gabonaise, deux journées de réflexion sur l’amélioration des conditions de vie des travailleurs de l’Afrique centrale, eu égard aux nouvelles mutations socioéconomiques, qui pourraient leur porter atteinte si rien n’est fait à temps.
Du 27 au 28 janvier dernier, les organisations syndicales membres de l’Union des confédérations syndicales des travailleurs de la CEMAC (UCST-CEMAC) se sont retrouvées à Libreville dans le cadre de leurs activités. Réfléchir sur des solutions à apporter aux nouvelles mutations du monde du travail qui, à court termes, pourraient avoir des incidences non négligeables sur la vie des travailleurs de l’Afrique centrale, était l’objectif de cette rencontre.
Pour le Secrétaire général de l’UCST-CEMAC, Isaac Bissala, la libre circulation des personnes et des biens en zone CEMAC, la robotisation de certains emplois, les nouveaux textes de la CIPRES et le projet d’Acte OHADA portant code du travail dans 14 pays d’Afrique centrale, entre autres, vont apporter des changements significatifs dans le monde du travail. D’où l’urgence de réagir pour y faire face.
Par ailleurs, l’UCST-CEMAC a également porté son attention sur les conflits souvent perceptibles entre les différents acteurs du monde du travail. Aussi, pour les prévenir, les confédérations syndicales de la CEMAC ont émis certaines recommandations à l’endroit des gouvernements, des patronats, des organisations syndicales et des mandants de l’OIT.
Aux gouvernements de la CEMAC, l’UCST recommande de prendre en considération les avis des partenaires sociaux dans le cadre de la mise en place des politiques économiques et sociales ; de partager toutes les informations pertinentes avec les partenaires sociaux, afin qu’ils prennent les dispositions nécessaires ; de mettre en place les critères de représentativité des partenaires sociaux pour un dialogue social serein, etc.
S’agissant des patronats, l’UCST recommande de respecter les droits fondamentaux du travail pour une bonne productivité ; de dialoguer avec les organisations des travailleurs à tous les niveaux, afin de maintenir le climat serein au sein des entreprises et des branches ; de réviser ou négocier les conventions collectives, dans le but d’améliorer les conditions de vie des travailleurs ;
Concernant les organisations des travailleurs de l’Afrique centrale, l’UCST recommande de laisser la politique politicienne aux hommes politiques ; d’organiser les activités pour le renforcement des capacités des travailleurs, afin d’améliorer la productivité des entreprises ; de dialoguer avec le gouvernement et le patronat, pour maintenir la paix sociale dans le pays ; de faire connaître les réclamations citoyennes des travailleurs au gouvernement et au patronat.
Et enfin, aux mandants de l’OIT, l’UCST recommande de prendre toutes les mesures pour la ratification et l’application des conventions internationales de l’OIT ; et de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour être à jour des cotisations vis-à-vis de l’OIT.
Levi NGOMA