Gabon/Concertation politique : Le RPM à son tour se retire
LIBREVILLE (Equateur) – Le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM, Opposition), Alexandre Barro Chambrier, a annoncé ce mercredi 15 février au cours d’un point de presse, le retrait de son parti de cette concertation politique, qu’il qualifie de parodie.
Pour l’opposant Alexandre Barro Chambrier, il est hors de question, que sa formation politique participe à une concertation, qui marginalise les partis politiques de l’opposition les plus représentatifs. « Quelle pourrait être la crédibilité d’une concertation politique caractérisée par la marginalisation des Partis politiques de l’opposition les plus représentatifs, notamment ceux ayant des élus nationaux et locaux, c’est-à-dire ceux réellement engagés dans la compétition électorale ? » s’est-il interrogé
Selon Barro Chambrier, la marginalisation des partis de l’opposition les plus importants, démontre à suffisance le manque de considération du pouvoir envers ces derniers. Ce qui, de son point de vue, prouve bien, que le pouvoir n’a nullement l’intention de créer des conditions électorales aux lendemains apaisés. Un argument évoqué quelques heures auparavant par le président du Parti social démocrate (PSD, Opposition), Pierre-Claver Maganga Moussavou, qui s’est également retiré de cette concertation politique.
« Il est évident que cette concertation comporte les germes d’une inefficacité programmée. Aux doutes de départ se succèdent aujourd’hui des incertitudes. Le pouvoir en place n’a manifestement aucune intention de créer les conditions d’élections aux lendemains apaisés par la mise en place d’instruments qui concourent à la transparence électorale », a-t-il indiqué avant d’ajouter « Pour ne pas se rendre complice de cette parodie de concertation, le RPM a décidé de se retirer de ce processus dont la visée véritable n’est ni la transparence des urnes, ni la paix sociale aux lendemains des élections politiques ».
Pour rappel, lundi 13 février dernier, le président de la République, Ali Bongo Ondimba avait lancé officiellement l’ouverture des travaux de la concertation politique Majorité-Opposition, qui jusqu’ici, n’a toujours pas débuté du fait d’un désaccord des partis de l’opposition à désigner leurs représentants.
James RHANDAL