Gabon/Concertation politique : L’Opposition souhaite la limitation du nombre de mandats

LIBREVILLE (Equateur) – Le coprésident (Opposition)  des travaux de la Concertation politique, Séraphin Akure Davain l’a fait savoir au président de la République, Ali Bongo Ondimba, au cours de la cérémonie de clôture de ladite Concertation.

 

Ce point qui a été discuté par les représentants de la Majorité et de l’Opposition, n’a malheureusement pas été retenu parmi les résolutions arrêtées, consignées dans un rapport et remis au Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, jeudi 23 février dernier, lors de la cérémonie de clôture des travaux de la Concertation politique qui ont duré dix jours.

 

Mais au regard de l’importance de ce sujet d’actualité dans plusieurs pays africains dont le Gabon, le Chef de fil de l’opposition, Séraphin Akure Davain, n’a pas manqué d’interpeller le président de la République, sur la nécessité d’examiner cette question, si tant est que les autorités gabonaises souhaitent véritablement l’évolution de la démocratie, la modernisation et le développement du Gabon.

 

« Monsieur le président, il y a des questions qui ne tiennent pas uniquement des accords et des concertations politiques, mais relèvent des convictions, de vécus, de la vision personnelle des dirigeants. C’est pour cela, que nous demandons très humblement d’examiner ces questions non évoquées, mais que posent les gabonais, sans considération de votre statut de président du PDG et de président de la République. (…) C’est également dans ce cadre, que je soumets à votre haute appréciation la limitation du nombre de mandats pour les différents scrutins », a déclaré l’opposant Séraphin Akure Davain.

 

En effet, la classe politique et la société civile dans plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’ouest particulièrement, réclament de leurs dirigeants la limitation du nombre des mandats électifs, notamment du président de la République, afin de permettre à d’autres citoyens capables, d’apporter leur pierre à la construction du pays.

 

Le refus des dirigeants à se soumettre à cette volonté du peuple, a très souvent conduit à des guerres civiles, à la destruction du pays  et au recul de la démocratie. Les exemples sont légion. Et, c’est pour prévenir de telles situations regrettables, que Séraphin Akure Davain a cru bon, d’interpeller le président gabonais sur ce sujet, qui est aussi évoqué par la société civile, qui souhaite l’alternance au sommet de l’État.

 

Pour l’heure, le Parti démocratique gabonais (PDG) qui est au pouvoir depuis plus de cinquante ans et bien implanté dans tout le pays, n’est pas prêt à céder la présidence de la République à une opposition fracturée et aux abois.

 

 

Levi NGOMA

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