Gabon : Le REPAR-AC et le RAPAC-SAN bouclent leurs travaux avec des résolutions fortes
LIBREVILLE (Equateur) – Organisées conjointement du 27 au 28 février dernier au Palais Léon Mba de la capitale gabonaise, les conférences internationales du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (REPAR-AC) et du Réseau des alliances parlementaires pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (RAPAC-SAN), se sont achevées avec des résolutions à l’endroit des autorités des pays de la sous-région Afrique centrale.
À l’endroit des chefs d’États de la CEEAC, les parlementaires du REPAR-AC, ont suggéré de : Continuer à militer au plan international, en faveur d’une meilleure reconnaissance du Bassin du Congo comme principal poumon de la biosphère ; Finaliser l’institutionnalisation du mécanisme de financement durable de la CEEAC et de développement communautaire; Encourager l’entrée en vigueur de la Décision du 18 septembre 2020 portant interdiction d’exporter le bois sous forme de grumes ; Et d’implémenter le Cadre Mondial post 2020 sur la Biodiversité ;
Ils ont également proposé de : Renforcer le plaidoyer en direction des pays du Nord pour le respect des engagements notamment financiers dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques ; Accélérer le processus d’élaboration et d’application des Plans nationaux d’affection des terres ; Accélérer le processus de création de nouvelles aires protégées, y compris transfrontalières et renforcer leur système de gestion en considérant la protection des Droits de l’homme ; Apporter un soutien politique, technique et logistique aux initiatives visant à sécuriser, à rétablir le Lac Tchad et à restaurer les paysages de la sous-région conformément aux engagements de l’AFR100;
Et pour finir, ils ont suggéré aux Chefs d’États, de : Développer dans les pays d’Afrique centrale des capacités endogènes leur permettant de mettre en place un mécanisme d’accès à la finance climatique ; Associer les Parlementaires et encourager la mise en place du Parlement de la Communauté en s’appuyant sur les Réseaux Interparlementaires existants ; Soutenir dans le cadre de la réforme de la CEEAC, l’affiliation du REPAR-AC au futur Parlement de la Communauté; Reconnaître le REPAR-AC et ses Sections nationales comme organisations d’utilité publique.
Par ailleurs, pour ce qui est du RAPAC-SAN, les parlementaires de cette plateforme sous-régionale recommandent aux dirigeants de leurs pays respectifs de : Poursuivre et intensifier le partenariat avec les organisations du Système des Nations unies dont la FAO, les organisations sous-régionales, notamment la CEEAC, en vue d’accompagner les États de la sous-région à atteindre les objectifs et respecter les engagements internationaux ici rappelés ; Instaurer un dialogue tripartite, gouvernement, parlement et les partenaires techniques et financiers pour faire l’évaluation des politiques publiques en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle ; Mettre en place un Programme sous régional des Parlementaires sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
Ils recommandent aussi de créer et dynamiser les synergies entre les Parlements de la sous-région, les membres du RAPAC-SAN, tout en développant des programmes de coopération à l’intention des parlementaires et des fonctionnaires parlementaires pour une meilleure vulgarisation et un partage efficient des bonnes pratiques alimentaires et nutritionnelles ; d’accroître la collaboration avec les organisations de la société civile, les mouvements de jeunesse et les organisations féminines, en vue de développer des programmes conjoints et transversaux, afin d’une part, de rendre l’information relative à la sécurité alimentaire et nutritionnelle plus accessible aux populations en général et aux couches les plus vulnérables en particulier, et d’autre part, de mener des actions ciblées ;
Levi NGOMA