Gabon : Les députés se penchent sur la question de la violence en milieu scolaire
LIBREVILLE (Equateur) – Sous l’impulsion du président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, le sous-comité de l’Institution pour les droits de l’enfant, a organisé ce mardi 4 avril au Palais Léon Mba, un séminaire sur « Les droits de l’enfant et violence en milieu scolaire ».
En collaboration avec l’UNICEF, le sous-comité de l’Assemblée nationale pour les droits de l’enfant, dirigé par l’honorable Eugénie Félicité Sakoussou, a organisé ce mardi 4 avril au Palais Léon Mba de Libreville, siège de l’Assemblée nationale, un séminaire qui avait pour thème : « Les droits de l’enfant et violence en milieu scolaire ».
Une rencontre qui a enregistré la participation du représentant de l’UNICEF pour le Gabon, des parlementaires, des représentants de la société civile et des magistrats préoccupés par cette problématique qui défraie la chronique dans le pays.
Au nom du président de l’Assemblée nationale empêché, c’est le 3ème Vice-président de l’Institution, Lucienne Ogouwalanga Awore, qui a ouvert les travaux de ce séminaire. « Distingués invités, Mesdames et Messieurs, le séminaire auquel vous allez prendre part est digne d’intérêt. Il vous permettra de mieux connaitre les droits de l’enfant, de cerner les causes, les conséquences et les solutions préconisées contre les violences en milieu scolaire », a-t-elle déclaré.
Et pour permettre à l’assistance de mieux cerner l’importance de la thématique du jour, Lucienne Ogouwalanga Awore a présenté au cours de son discours d’ouverture, les statistiques préoccupantes de ce mal qui touche les établissements scolaires de Libreville et de l’intérieur du pays.
« Les statistiques relatives à la violence en milieu scolaire laissent entrevoir un tableau préoccupant. La consommation de la drogue, de l’alcool, la délinquance juvénile, l’utilisation d’arme blanche, voire de feu, l’absence de l’autorité parentale sur les enfants et j’en passe, en sont quelques exemples patents », a-t-elle déploré tout en rappelant aux participants, notamment ses collègues parlementaires, que le moment était venu « de trouver des solutions idoines à la question des violences en milieu scolaire ».
Pour sa part, le représentant de l’UNICEF pour le Gabon, Noël Marie Zagre, a salué l’organisation de ce séminaire par le sous-comité de l’Assemblée nationale, qui est, d’après lui, le témoignage de l’intérêt que les parlementaires gabonais portent aux questions liées à l’enfant.
« Vous n’avez eu, de cesse de mettre l’enfance au centre de votre action. C’est ainsi, que de nombreuses lois qui protègent et garantissent les droits de l’enfant ont déjà été adoptées par le parlement gabonais », a-t-il soutenu avant de citer le code de la protection sociale, le code de l’enfant, les modifications du code civile relatives à la durée de déclaration de naissance, entre autres.
S’adressant particulièrement à ses collègues parlementaires, la présidente du sous-comité des droits de l’enfant de l’Assemblée nationale, Eugénie Félicité Sakoussou, a insisté sur l’urgence pour les parlementaires de proposer et voter des lois en faveur de la lutte contre la violence, la maltraitance et le harcèlement en milieu scolaire.
Pour rappel, la violence en milieu scolaire est un sujet qui préoccupe les autorités gabonaises. Les altercations physiques entre élèves, les agressions à l’arme blanche, les viols, etc, sont devenus monnaie courante dans plusieurs établissements scolaires du pays. L’organisation de ce séminaire est donc un pavé jeté dans la mare, pour interpeller une fois encore les parlementaires et les plus hautes autorités du Gabon, sur ce fléau qui gangrène les établissements scolaires et qui menace la sécurité des jeunes apprenants.
James RHANDAL