Gabon : Les magistrats lancent un cri de détresse au gouvernement
LIBREVILLE (Equateur) – Le syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a animé un point de presse, mardi 30 mai dernier au Palais de justice de la capitale gabonaise, afin d’interpeller le gouvernement.
Interpeller le gouvernement dans le but de trouver des solutions à leurs revendications, était l’objectif de ce point de presse. Malgré la grève déclenchée depuis le 21 décembre dernier, il n’y a toujours aucune avancée.
« Le gouvernement ne s’émeut pas de voir les cours des tribunaux de l’ensemble du pays à l’arrêt de leurs activités. Cela se justifie par sa cadence près de l’insouciance à résoudre les cinq points de revendications des magistrats », a déclaré le président du bureau exécutif du Synamag, Germai, Nguema Ella.
Selon le syndicaliste, le gouvernement, saisi du cahier de charge de cette grève générale illimité depuis 2022, a focalisé son énergie à vouloir discréditer le mouvement de grève en distillant dans la société gabonaise, que les magistrats faisaient grève pour des voitures.
« Notre justice est malade, tant dans son organisation que dans son fonctionnement. Les magistrats chargés de dire le droit sont relégués au second plan des priorités du gouvernement », a déploré Germain Nguema Ella.
Rappelons que le 15 décembre 2022 , l’assemblée générale du Synamag avait décidé de la lever du mouvement de grève pour pouvoir donner du temps au gouvernement de trouver des solutions aux cinq points compris dans le cahier de charge à savoir : L’adoption du projet portant statut des magistrats qui vise un meilleur fonctionnement de la justice, la promotion des valeurs éthiques et déontologiques, l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats ; la dotation des magistrats en moyen roulants ; la dotation des magistrats en costumes d’audience ; la construction des sièges devant abriter les hautes cours et tribunaux ; la régularisation des situations administrative des promotions 2007, 2008, 2009 et 2011. À ce jour, aucun de ses points n’a trouvé une issue favorable.
Face à cette situation et soucieux des conséquences incalculables de cette crise sur les populations et les auxiliaires de justice, les magistrats invitent respectueusement le président de la République, Ali Bongo Ondimba à se saisir de ce dossier.
Cynthia NTSAME