Gabon/Présidentielle 2023 : L’opposition et la société civile disent ‘’niet’’ à la modification de la loi électorale

LIBREVILLE (Equateur) – Pour exprimer leur mécontentement, les leaders de l’opposition gabonaise et de la société civile ont investi, vendredi 14 juillet dernier, le Palais Omar Bongo Ondimba, siège du Sénat, pour dire NON à la modification de la loi électorale, ce qui de leur point de vue, constitue une violation flagrante de la Constitution.

 

C’est à travers des véhicules banalisés, que les leaders de l’opposition et de la société civile ont réussi à s’introduire dans l’enceinte du Palais Omar Bongo Ondimba, siège du Sénat où les parlementaires clôturaient la session extraordinaire de la première chambre du Parlement. Il s’agissait pour Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Raymond Ndong Sima et consorts, de rencontrer la présidente de l’Institution, Lucie Milebou Aubusson Mboussou, pour exprimer leur refus quant à la modification de la loi électorale.

 

En effet, apprend-on, les parlementaires auraient nuitamment acté la modification de ladite loi, en violation de la Constitution. Mais, pour Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale (UN), « On ne change pas les règles du jeu à la veille d’une élection ». En se rendant au Sénat, les leaders de l’opposition et de la société civile ont souhaité faire entendre raison aux élus du peuple gabonais, qu’ils ont la responsabilité de défendre la population gabonaise contre les actes anticonstitutionnels qui pourraient porter atteinte à la stabilité du pays.

 

« Nous désapprouvons la manière dont les lois se font et se défont en catimini (…) Ça nous ne pouvons pas l’accepter », a décrié le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier.

 

Les modifications de la loi électorale prévoient désormais la suppression des enveloppes accolées et la représentation des candidats dans les bureaux. Pour les opposants et la société civile, il est évident que le pouvoir en place, avec la complicité des parlementaires (majoritairement acquis au pouvoir), triche pour gagner la présidentielle et se maintenir au pouvoir.

 

« Nous attirons l’attention de la communauté nationale et internationale sur ce qui est en train de se passer et nous n’allons pas laisser faire (…) Nous l’avons dit 2023, ce sera l’année de la vérité. Nous n’allons pas accepter cela et nous allons libérer le Gabon », a prévenu Barro Chambrier.

 

Déterminés à se faire entendre, ils ont annoncé qu’une requête sera déposée à la Cour Constitutionnelle. « Nous allons déposer une requête à la Cour constitutionnelle, parce que ce n’est pas normal que des acquis démocratiques soient supprimés pour remettre des dispositions qui existaient avant le dialogue d’Angondjé », a déploré Paulette Missambo.

 

 

CN

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