Gabon/Présidentielle 2023 : Quid du comportement des opposants au Sénat ?

LIBREVILLE (Equateur) – Leur volonté était saine, lorsqu’ils ont quitté le siège du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM, opposition) pour se rendre au Palais Omar Bongo Ondimba, siège du Sénat, vendredi 14 juillet dernier, afin de rencontrer la présidente de l’Institution, Lucie Milebou Aubusson Mboussou, et exprimer leur désaccord quant à la modification du code électoral. Malheureusement, la méthode utilisée est déplorable et à dénoncer.

 

Selon les informations glanées cà et là, les leaders de l’opposition et de la société civile n’étaient pas attendus au Sénat, hier vendredi 14 juillet. Ils n’avaient pris aucune audience pour rencontrer la présidente de l’Institution, Lucie Milebou Aubusson Mboussou qui dirigeait ce jour la clôture de la session extraordinaire de la première chambre du Parlement gabonais. Bien que le Sénat soit la maison du peuple où tout gabonais peut s’y rendre, il n’en demeure pas moins, que c’est une institution avec des règles de sécurité et protocolaires.

 

N’en déplaise à certaines personnes, mais les leaders de l’opposition qui ont occupé des hautes fonctions au Gabon, le savent parfaitement, qu’on ne peut entrer à souhait dans une Institution sans se soumettre aux règles qui régissent ce milieu, quand bien même, il s’agirait de la maison du peuple. Le fait d’avoir usé de supercherie pour s’introduire incognito au Sénat, prouve bien leur volonté de violer ces règles sécuritaires et protocolaires, et troubler le bon déroulement des activités du Palais Omar Bongo Ondimba. Même s’ils ont prétendu le contraire.

 

Sinon, pourquoi avoir utilisé des véhiculés banalisés (vitres teintées) avec des médias à bord, pour tromper la vigilance des gendarmes en faction au portail ? Simplement, parce que nos leaders de l’opposition savaient, qu’ils ne passeraient pas à découvert. Est-ce une attitude à déplorer et à dénoncer ? Nous disons oui, car des leaders de leur trempe, ne devraient pas se comporter de la sorte. Il aurait suffit de demander une audience, qui leur aurait été certainement accordée. Ou encore, il leur suffisait de faire une déclaration de presse au siège du RPM pour dénoncer la modification du code électorale. Était-ce nécessaire de venir au Sénat pour le faire ? Nous disons non.

 

Il est vrai que leur ras-le-bol peut se comprendre, car selon la Constitution, apprend-on, en période électorale, la loi relative aux élections ne peut être modifiée, surtout lorsque l’élection est lancée avec, notamment, la déclaration et le dépôt des candidatures, l’examen médical des candidats, etc. Cependant, la méthode utilisée par nos opposants est condamnable.

 

Par ailleurs, est aussi condamnable, l’attitude de certains sénateurs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) dont l’un d’entre eux, aurait manqué de respect à l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima qui est une autorité au Gabon. Et, dans nos coutumes bantou, on ne manque pas de respect à un aîné, même s’il se comporte mal. Une telle attitude du sénateur PDG doit être blâmée par l’ensemble des parlementaires, car nos combats politiques ne doivent pas nous faire oublier nos valeurs.

 

Et, est encore condamnable, l’attitude des gendarmes postés à l’entrée du Sénat. Nous disons, qu’ils n’ont pas fait leur travail qui consiste à contrôler tous ceux qui entrent au Palais Omar Bongo Ondimba, qu’ils soient à pied ou en voiture. S’ils avaient pris la peine de vérifier l’identité des occupants des voitures, ils se seraient rendu compte de ce qui se tramait. Les leaders de l’opposition ne seraient pas entrés au Sénat et on n’aurait pas eu ces échauffourées qui ternissent l’image du pays. La négligence de ces gendarmes est d’autant plus grave, que s’il s’agissait des personnes armées dans ces véhicules, elles seraient entrées librement et Dieu seul sait, ce qui se serait passé.

 

Ainsi donc, que chacun ait à l’esprit, que le Gabon appartient à tous. Que la cohésion sociale et l’unité nationale doivent être recherchées par tous, car elles n’ont pas de prix. Et, que pour y arriver, pour des élections aux lendemains électoraux apaisés, nous devons éviter des actions, des comportements qui pourraient réveiller les vieux démons de 2016.

 

 

 

James RHANDAL

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