Gabon : Le taux d’endettement du pays passera à 55,7% en 2023, selon Fitch Rating
LIBREVILLE (Equateur) – Estimé à 64,7 % du PIB en 2021, le taux d’endettement du Gabon passera à 55,7 % en 2023. Selon le rapport de l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings, les perspectives de la notation de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme du Gabon, passent de stable à positive, et confirme l’IDR à «B -».
Lors de son passage à l’émission 52 minutes pour convaincre, Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM, opposition) et candidat à la présidentielle du 26 août prochain, a affirmé qu’en 2022 l’encourt de dette du Gabon était au-delà de 70%. Ce qui laisse supposer que l’économie gabonaise se porterait mal.
Mais en nous référent au rapport de l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings, cette information du président du RPM serait erronée. D’après Fitch Rating, les perspectives de la notation de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme du Gabon, passent de stable à positive, et confirme l’IDR à «B -».
Cette note « B- » attribuée au Gabon est sujette à un équilibre du PIB par habitant élevé du pays. D’autres perspectives sont également pris en compte, à l’instar de ratio dette publique/PIB. Sur ce point, Fitch estime qu’elle restera sur une tendance baissière soutenue par la hausse des cours du pétrole et une meilleure mobilisation des revenus non pétroliers. Dans l’ensemble, l’agence prévoit qu’elle passera de 64,7 % du PIB en 2021 à 55,7 % en 2023.
Dans ses analyses, l’agence estime qu’elle continuera de baisser à 53,3 % en 2025. Des perspectives assez encourageantes pour le Gabon, contrairement à ce qu’a tenté de faire croire Alexandre Barro Chambrier. L’agence de notation table également sur une hausse des recettes pétrolières. Représentant en moyenne 36,2 % des recettes totales entre 2018 et 2022, elles devraient augmenter à 38,0 % en 2023.
« Nous prévoyons que la production de pétrole augmentera en 2023 et 2024 en raison de la mise en service de nouveaux puits, des prix élevés du pétrole et de nouveaux investissements. Cependant, la production commencera à baisser d’ici 2025. Car, la production de pétrole diminue structurellement en raison du vieillissement des gisements. Nous prévoyons une croissance moyenne de 2,8 % en 2024-2025, soutenue par des industries axées sur l’exportation et des projets d’infrastructure », souligne l’agence de notation américaine.
James RHANDAL (Source : Agence Fitch Rating)