Gabon : Raymond Ndong Sima quitte Alternance 2023

LIBREVILLE (Equateur) – Il l’a annoncé ce mercredi 6 septembre sur le réseau social Facebook. Il dénonce d’une part la mésentente actuelle des membres de la Plateforme et d’autre part l’attitude de l’ancien candidat consensuel, Albert Ondo Ossa.

Des frictions étaient déjà visibles entre les membres de la Plateforme dont les avis sont discordants depuis la prise de pouvoir par les militaires le 30 août dernier. En effet, alors que certains membres de la plateforme avaient appelé le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma à rendre le pouvoir aux civils et à recompter les voix, Raymond Ndong Sima avait, lui, donné un discours contraire.

Ce mercredi 6 septembre, l’ex-candidat à la présidentielle a donc annoncé son retrait de la plateforme. Selon lui, la situation au sein de la plateforme A23 est confuse depuis plusieurs jours. Le contexte de l’évolution du pays avec l’intervention des Forces de Défense et de Sécurité et la mise en place du CTRI est relativement délicate et n’a pas besoin d’initiatives susceptibles de conduire à une situation imprévisible.

« C’est pourquoi, afin de prévenir toute confusion ultérieure et par souci de clarté, j’ai décidé de mettre un terme à ma présence au sein de cette plateforme. […] Pour le reste, je ne parle plus au nom de la plateforme A23 et nul n’est plus autorisé à parler en mon nom », a-t-il déclaré.

Raymond Ndong Sima a, d’autre part, dénoncé l’attitude de l’ancien candidat consensuel, Albert Ondo Ossa, qui ne reconnaitrait pas l’apport des autres membres de la plateforme. « Cette décision est d’autant plus nécessaire que le candidat consensuel que nous avons désigné le 18 août au prix d’un renoncement dont le pays tout entier a pu être le témoin, est de moins en moins convaincu de l’apport des autres membres de cette plateforme à son succès et attribue désormais ce résultat à sa campagne éclair. », a indiqué l’ancien Premier ministre sous Ali Bongo Ondimba.

Une situation qui, de son point de vue, n’a pas permis à la Plateforme de réaliser son deuxième objectif, c’est-à-dire  adopter un programme de gouvernement. L’ex premier ministre se dit malgré tout disponible « pour toute initiative, toute concertation susceptible de contribuer à une restauration inclusive des institutions et à la relance de notre économie.».

Jaulene LEMBEME