Gabon : Albert Ondo Ossa accable Mike Jocktane et Therence Gnembou
LIBREVILLE (Equateur) — Dans une interview donnée à Radio France Internationale (RFI), l’ancien candidat nie être l’auteur du courrier compromettant adressé au vice-président de la Guinée Équatoriale et minimise la gravité des faits.
Le courrier transporté par Mike Jocktane et Therence Gnembou, arrêtés le 6 septembre dernier, serait une lettre signée par le Pr Albert Ondo Ossa dans laquelle il solliciterait l’intervention de la Guinée Équatoriale pour rétablir l’ordre constitutionnel au Gabon. En clair, pour l’établir comme Président de la République parce qu’il estime être le vainqueur pour la présidentielle du 26 août dernier, et ce, malgré l’annulation du scrutin par les militaires qui ont pris le pouvoir.
Interviewé par le média RFI, le Pr Ondo Ossa nie fermement en être l’auteur.
« Je l’ai lue cette lettre-là. Je ne reconnais pas l’avoir écrite […]. Je ne reconnais pas avoir écrit une telle lettre. […] Mais j’ai dit, je n’ai pas signé cette lettre-là, je ne l’ai pas écrite. », a-t-il dit.
Concernant la lettre, le candidat malheureux à la présidentielle du 26 août dernier, dit ne rien trouver de compromettant. Il s’étonne d’ailleurs de l’agitation qu’elle a occasionnée.
« À supposer même que la lettre, je l’ai écrite, en quoi pourrait-elle effectivement susciter une arrestation et véritablement un boucan ? […] Bon, qu’à cela ne tienne, moi, je voudrais effectivement un matin démarrer et aller en Guinée équatoriale, au Cameroun, en Centrafrique. Pourquoi pas, parce que nous avons besoin de paix. Et cette paix se fait avec nos voisins. Donc moi, je ne vois pas ce qui pourrait susciter effectivement des remous. », a-t-il dit.
S’il est vrai que le candidat consensuel de l’opposition dit ne pas se reconnaître dans la rédaction de cette lettre compromettante pour la sécurité de la nation, il n’en demeure pas moins qu’elle porte sa signature (bien que scannée) et qu’elle a été portée par son directeur de campagne qui, d’après certaines indiscrétions, n’a pas nié qu’il en serait l’auteur.
Jaulene LEMBEME