Gabon/Éducation : Le syndicaliste Jocelyn N’Goma milite pour l’harmonisation du système scolaire
LIBREVILLE (Equateur) – Réagissant à la décision du président de la Transition relative à la gratuité des frais d’inscription dans les établissements scolaires publics et confessionnels, le syndicaliste qui félicite cette mesure, estime que le Comité de Transition devrait aller plus loin pour garantir une éducation de qualité aux jeunes apprenants du Gabon.
Selon le syndicaliste et membre de la société civile gabonaise, Jocelyn Louis N’Goma, la gratuité des frais d’inscription décidée par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, est une mesure salutaire pour faciliter l’accès à l’éducation pour tous les enfants.
Cependant, poursuit-il, la réforme de l’éducation nationale doit aller au-delà de cette mesure pour garantir une éducation de qualité pour tous les élèves. Une des mesures importantes de cette réforme, estime-t-il, devrait être « l’harmonisation de notre système scolaire. Actuellement, le système scolaire au Gabon est fragmenté avec plusieurs types d’écoles, notamment les écoles publiques, les écoles privées et les écoles privées communautaires », déplore le syndicaliste.
Pour lui, cette fragmentation a des conséquences négatives sur la qualité de l’éducation, car elle crée des inégalités entre les élèves. L’harmonisation du système scolaire devrait inclure la fermeture des établissements privés communautaires pour éviter ces inégalités, pense-t-il.
« Ces écoles, bien souvent créées par des communautés étrangères pour répondre à leurs besoins d’éducation spécifique, ne favorisent pas les conditions d’intégration, mais font la promotion de la discrimination », explique Jocelyn Louis N’Goma.
Le syndicaliste propose au Comité de Transition, que la fermeture des établissements privés communautaires (si ces établissements sont fermés) soit accompagnée d’un plan de transfert des élèves vers les écoles publiques. « Les élèves qui étudient actuellement dans des établissements privés communautaires doivent s’inscrire dans des écoles publiques. Toute chose qui facilitera la maîtrise de l’immigration. Les élèves des écoles publiques et des écoles privées doivent être soumis aux mêmes normes et les mêmes exigences pour garantir, que tous les élèves aient les mêmes chances de réussite », conclut-il.
James RHANDAL