Gabon : Bras de fer au CSAIG, l’imam Oceni refuserait-il sa destitution ?
LIBREVILLE (Equateur) – C’est ce que laisse penser le communiqué du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG) de ce mercredi 13 septembre, qui s’insurge contre la nomination le 12 septembre dernier, d’un nouveau président par le biais d’un consensus des imams des 9 provinces du Gabon.
Le 12 septembre dernier, plusieurs imams des 9 provinces du Gabon se sont réunis à Libreville pour destituer l’imam Ismaël Oceni Ossa, président du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAIG) au profit de Benyamin Emil Ondjoua Obolo, imam de la grande mosquée de Franceville.
Le CSAIG a réagi dans un communiqué publié ce mercredi 13 septembre et signé par son secrétaire général Ahmed Zue Ndoutoumou. Dans ledit communiqué, le Secrétaire général du CSAIG a dénoncé la procédure amorcée par les imams, qui serait contraire à la Charte de la Communauté Musulmane du Gabon qui présente les conditions de nomination d’un nouveau président.
« [...] aux termes des dispositions cumulées des articles 14 et 20 de la Charte, il revient au Raïs et à lui seul le droit de nommer les membres du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon, dont, le Président, et d’y mettre un terme pendant le congrès ou en dehors. […] il apparaît clairement qu’aucun groupe de musulmans ne peut s’arroge le droit de désigner un membre du CSAIG, y compris son président…», peut-on lire.
Le CSAIG se désolidarise des déclarations des imams qui « n’engagent que leurs auteurs », a-t-il déclaré avant dappeler la communauté musulmane à l’unité.
Une situation qui laisse transparaître un véritable malaise au sein de la communauté musulmane, au lendemain du putsch des militaires et de l’arrestation des fils de l’imam Oceni Ossa, impliqués dans un scandale de détournement des deniers publics entre autres.
Jaulene LEMBEME