Gabon : La COSYNAP s’inquiète du climat social actuel
LIBREVILLE (Equateur) — Une inquiétude exprimée ce samedi 30 septembre au cours d’une conférence de presse, par la Confédération syndicale des agents de l’administration publique, parapublique et privée (Cosynap), qui effectuait sa rentrée syndicale.
Pour sa rentrée syndicale 2023-2024, la Confédération Syndicale des Agents de l’Administration Publique, Parapublique et Privé (Cosynap) a tenu une conférence de presse ce samedi 30 septembre sous le thème « Alerte sur le climat social face aux attentes des populations ».
L’organisation réagit à la grogne sociale qui prévaut dans le pays, marquée notamment par une vague de revendications et mouvements d’humeurs, depuis la prise du pouvoir par les militaires le 30 août dernier. Impatiente, la population souhaite voir tous les dysfonctionnements réglés le plus tôt possible.
« […] cette situation peut se justifier parce que notre pays n’a pas connu d’alternance politique et que le seul moment d’avoir une autre figure à la tête du Gabon peut faire de cette personnalité un Messie ou l’homme qui a la solution à tous les problèmes qu’ils soient politiques, économiques, sociaux, environnementaux, culturels, internationaux… », a dit Joël Ondo Ella, président de la COSYNAP.
L’organisation considère par ailleurs que les dénonciations tout azimuts de la société civile pourraient en plus de contrecarrer l’action du Chef de l’État, avoir un impact sur le climat social et la cohésion nationale.
La Cosynap propose donc au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, un canevas en cinq étapes dont, entre autres, la prise en compte des revendications urgentes (retraites, situations administratives…), la restauration et le renforcement des institutions et le maintien de la paix civile et sociale.
Rappelons que la Cosynap qui existe depuis 2010, a fait du syndicalisme citoyen son leitmotiv. Il consiste à revendiquer, négocier, éduquer, former et informer les travailleurs sur les procédures normatives, afin d’atteindre et de maintenir le bien-être.
Naomie ONTSIA