Gabon : Le procureur André Patrick Roponat accusé de « vol » par un média gabonais
LIBREVILLE (Equateur) – Il s’agit du média en ligne Gabon Media Time (GMT) qui, dans un article de presse a déclaré, que le procureur de la République, André Patrick Roponat a fait main basse sur une partie de l’argent perquisitionné chez Ian Ghislain Ngoulou, ancien directeur de cabinet de Noureddin Bongo Valentin, fils du président gabonais déchu. Mais selon des proches du procureur Roponat, ce dernier serait victime d’un complot visant à le démettre de ses fonctions.
Selon le média gabonais « Gabon Media Time (GMT) », le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat a délibérément choisi de fouler aux pieds la procédure légale, lors de la perquisition au domicile de Ian Ghislain Ngoulou, pris en flagrant délit de thésaurisation de fonds publics de plus de 4 milliards de francs CFA.
S’appuyant sur une courte vidéo dans laquelle on entend une personne instruire les agents présents de mettre l’argent, notamment les devises en euro, dans une enveloppe, qu’ils iraient compter dans son bureau, GMT soutient qu’il s’agit de la voix du procureur André Patrick Roponat.
Des allégations assez graves, car elles supposent clairement que le procureur de la République a pris (volé) une partie des sommes saisies au domicile de Ian Ghislain Ngoulou lors de la perquisition. D’ailleurs, dans un article publié il y a quelques jours, GMT s’interroge de savoir « Où sont les liasses de billets d’euros conservées par André Patrick Roponat ? ».
Mais d’après le Magazine Emergence, traitant de cette actualité, la voix qu’on entend dans cet audio, n’est nullement celle du procureur de la République. « Il ressort de nos sources d’information que la personne qui parle dans la vidéo de la perquisition et exploitée par la rédaction de Gabon Media Time, est un capitaine qui s’adressait à l’un de ses collègues au regard de l’heure avancée pour la perquisition. D’où ils étaient obligés de stopper l’opération tout en revenant le lendemain avec Ian Ghislain Ngoulou, afin de poursuivre la perquisition sous le contrôle du représentant du ministère public. Malheureusement, la voix de ce capitaine a été attribuée au procureur de la République par l’organe de presse », peut-on lire.
Pour les proches du procureur Roponat, il est évident que le média en ligne agit de connivence avec quelques intelligences occultes, à l’effet de défaire André Patrick Roponat de sa position. « Il y a des ‘’mercenaires’’ derrière GMT, qui veulent installer un procureur pantin, cela en faisant limoger Roponat », estime un proche de ce dernier. Mais pour le média en ligne, cette supposition d’une tentative de déstabilisation est une chimère. Il n’y aurait rien qui pourrait le soutenir.
Toujours d’après le Magazine Emergence, GMT serait visé par une plainte au pénal pour diffamation, outrage à magistrat et dénonciation calomnieuse. « (…) le mis en cause André Patrick Roponat estime, que le directeur de publication et son journaliste n’ont pas mené une enquête sérieuse en s’abstenant de venir vers lui pour un équilibre d’information, causant ainsi une atteinte à son honneur et à sa réputation, condamnée par le délit de diffamation publique, conformément à l’article 283 du code pénal qui dispose que « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne à laquelle elle est imputée est une diffamation et que la publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne non expressément nommée, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des moyens de diffusion incriminés » », a écrit le Magazine. Affaire à suivre!
James RHANDAL